L’écart se creuse. Alors que les États-Unis et la Chine accélèrent le développement de leurs modèles d’IA, multiplient les infrastructures de calcul et mobilisent des investissements publics et privés de très grande ampleur, l’Union européenne peine à trouver son rythme. Elle avance, mais trop lentement, trop prudemment, trop fragmentée.
Selon Simon Paris , CEO d’Unit4, appuyé par une analyse de McKinsey & Company , l’UE n’est aujourd’hui compétitive que sur 4 des 14 technologies considérées comme critiques pour la prochaine décennie. Une faiblesse structurelle qui interroge : Peut-on durablement dépendre de technologies conçues hors du continent ?
Plusieurs facteurs expliquent ce retard.
1. D’abord, l’investissement.
Les États-Unis dépensent entre 6 et 8 fois plus que l’UE dans les infrastructures de calcul avancées et la recherche fondamentale. La Chine mobilise des budgets encore supérieurs. L’Europe, elle, reste dispersée entre 27 stratégies nationales, sans équivalent commun à OpenAI, Google DeepMind ou aux programmes chinois de modèles fondationnels.
👉 Un fonds stratégique à l’échelle du continent serait nécessaire. Il n’existe pas.
2. Ensuite, la lenteur décisionnelle.
Trois ans ont été nécessaires pour adopter le AI Act, période durant laquelle plusieurs générations de modèles ont émergé ailleurs. Cette inertie réglementaire prive l’Europe de cycles d’innovation entiers.
3. L’absence de choix politiques clairs.
Les États-Unis et la Chine soutiennent ouvertement leurs champions.
L’UE, soucieuse d’équilibre, hésite à concentrer ses efforts sur quelques acteurs stratégiques tels que hashtagMistral ou hashtagAleph Alpha. Les ressources se diluent, les initiatives se dispersent.
4. La culture du risque.
L’innovation européenne demeure marquée par une forte aversion à l’échec. Les cycles d’expérimentation sont plus lents, les projets pilotes moins nombreux, les marges de manœuvre plus limitées. Ce climat freine la prise d’initiative, alors même que la vitesse constitue l’un des principaux leviers de compétitivité en IA.
🌍 L’Europe dispose pourtant d’atouts ; une tradition scientifique solide, un marché unifié, un cadre éthique cohérent, des talents de haut niveau. Mais sans un changement d’échelle, ces forces ne suffiront pas.
La question n’est plus de savoir si l’UE peut avoir sa place dans la course mondiale à l’IA ; elle est de savoir si elle décidera de s’y engager pleinement.
Sources :
• Simon Paris (Unit4) – Consultancy.eu
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